top of page
Peyresq

Peyresq

Peyresq est un village bâti sur la roche, à 1528 m d'altitude, dans les Alpes-de-Haute-Provence à 100 km de Nice. Fondé au début du XIIIe siècle, il a gardé de cette époque son église romane avec un clocher caractéristique. A la fin du XVIe siècle et jusqu'en 1655, Peyresq appartient aux Fabri, famille du grand humaniste Nicolas-Claude Fabri de Peiresc, Seigneur de Peyresq de 1604 à 1637.

En 1952, Georges Lambeau, Directeur de l'Académie des Beaux-Arts de Namur cherchait un mas pour ses étudiants dans l'arrière-pays de la Côte d'Azur où les richesses naturelles du sitecôtoieraient de remarquables réalisations humaines. Au lieu d'un mas, il tombe en admiration devant tout un village Peyresq, aux murs qui se lézardaient, aux toits effondrés. Reconstruire un village dépasse son propos et ses moyens.


Peyresq ne comptait plus que trois habitants permanents : le Maire Joseph Imbert, sa femme et une de ses filles. Aussi, dès son retour en Belgique, s'ouvre-t-il de son impossible projet à son ami Toine Smets, juriste, épris d'humanisme et de rencontres internationales. Ce fut l'enthousiasme et tous deux décidèrent d'unir leurs efforts, tant financiers que techniques, pour reconstruire Peyresq, dans le but d'y réunir des étudiants, artistes, scientifiques, en un foyer d'humanisme rayonnant . Pour encourager et réaliser le projet de bâtir ce foyer d'humanisme international , les pionniers, Georges Lambeau et Toine Smets, jugèrent nécessaire de constituer une ASBL, dénommée « Pro Peyresq » (visitez le site de cette association ici), ayant pour tâche de guider la reconstruction du village afin de converger vers les objectifs fixés. 

Cette guidance fut efficace et le village reconstruit en témoigne aujourd'hui. Un autre impératif fut celui de l'acquisition des ruines. Nos pionniers donnèrent le coup d'envoi pour les premières acquisitions ; ils furent rapidement suivis par des étudiants dynamiques qui entraînèrent leurs groupements : de l'Université de Bruxelles d'abord, puis de Mons, Gembloux, Liège et l'Association des Tables Rondes. L'Académie de Bruxelles rejoignit aussi les étudiants de l'Académie de Namur présents dès le départ. 

Si bien que Peyresq trouva sa formule de survie : une fédération de groupes. Chaque groupe étant propriétaire de sa ruine, la relevait à son rythme, à condition de suivre les conseils avisés, désintéressés et attentifs de l'architecte Pierre Lamby et de notre regretté entrepreneur René Simon, qui s'attachèrent à rendre à ces ruines leur beauté de jadis et redonner au village de Peyresq cet étrange caractère qu'avaient pu lui donner les bâtisseurs des siècles passés. 

Pendant 30 ans, des cohortes d'étudiants bâtisseurs se succédèrent pour reconstruire le village de leurs mains et pour atteindre l'objectif initial: "relever Peyresq de ses ruines dans le plus grand respect de l'intégration au site et de l'esprit des lieux: vieilles pierres et bardeaux de mélèze."

L' A.Sc.Br. possède une maison à Peyresq (maison «Jan Smets»). Elle y accueille des étudiants stagiaires et collabore aux activités de "Peyresq Foyer d'Humanisme" qui partage l'ambition des Peyrescans soucieux de soutenir les projets les plus porteurs d'humanisme au profit du rayonnement du village de Peyresq. De nombreux colloques scientifiques, des manifestations culturelles et artistiques y sont régulièrement tenus sous l'égide de l'ASBL Nicolas-Claude Fabri de Peiresc (visitez le site de cette association ici).

bottom of page